Une sortie pour l’esprit !

Le 28 Novembre 2019 , nous, apprentis de la classe de ATCAP RDC, sommes partis toute la journée en Haute-Vienne pour une sortie pédagogique, dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la déportation 2020, dont le thème est : «1940, entrer en Résistance»

Rendez-vous était fixé à 7h45 pour le départ vers Oradour sur Glane.

Ce voyage dans le temps, effectué à notre demande nous a permis d’améliorer nos connaissances sur l’histoire de notre région en 1940, année catastrophique sur plusieurs points ( choc de la défaite, fin de la République, arrivée du Maréchal Pétain au pouvoir, exode massif de population… ) à travers la visite du Centre de la Mémoire qui précède l’entrée dans le village martyr.

En effet, le village d’Oradour sur Glane a été le théâtre macabre de la vengeance des forces allemandes sur les populations civiles.

Le 10 Juin 1944 :

Ce jour reste dans la mémoire collective comme celui du massacre d’innocents perpétré par la barbarie nazie le 10 Juin 1944 . 642 habitants vont être les victimes d’une partie de la division Das Reich dont la mission était de terroriser les populations locales des départements de la Corrèze, du Lot, de la Dordogne, de Haute-Vienne… . Cette mission leur est donnée pour que les populations locales n’assistent plus les Résistants et en particulier ceux des maquis.

En effet, les officiers SS vont prétexter que certains habitants détiennent ou cachent… des armes pour les maquis, ce qui n’a jamais pu être prouvé et servira de prétexte au massacre, tout comme la présence supposée d’un officier nazi enlevé quelques jours plus tôt par les Francs Tireurs Partisans.

Ce samedi matin de l’été 1944, la population après avoir été rassemblée sur le champ de foire, va être divisée en deux groupes les femmes et les enfants d’un côté, les hommes de l’autre. Ces derniers seront à nouveau séparés en plusieurs lieux du village.

Le signal du massacre est donné, les femmes et les enfants seront enfermés dans l’église du village et périront dans des conditions monstrueuses. Seul Marguerite Rouffranche réussira à s’échapper de cet enfer.

Ces événements tragiques nous ont fait ressentir de la tristesse, de la colère, de la peine pour les habitants et leur funeste destin.

Aux alentours de midi, nous avons repris la route pour la deuxième partie de la journée qui se déroulait à Rochechouart …

Une journée décalée

Nous avons eu le privilège de prendre notre déjeuner dans le château, construit aux XIII ème et restauré au début du XVI ème siècle.

Puis à partir de 13h30 a commencé la visite guidée du lieu et de son musée d’art contemporain, qui présente des œuvres actuelles et des œuvres du moyen-âge déjà présentes au sein du château. Ce mélange des époques et de représentations artistiques était agréable et nous a parfois surpris. Par exemple, les travaux de Raoul Haussman, dont le château possède de nombreuses œuvres, montrent un artiste engagé et innovateur, inventeur de poèmes sonores expérimentaux en avance sur son temps comme d’autres artistes issus du mouvement « Néo-Dada » né à Berlin. Cette visite restera dans nos mémoires en tous cas et certains d’entre nous ont prévu d’y retourner prochainement .

Ce fut ensuite le signal du retour en Corrèze, après une journée de découverte bien remplie !

Les apprentis de la classe de ATCAPRDC de l’UFA Lavoisier.

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