Les objectifs de ce projet sont : renforcer l’interdisciplinarité et la dynamique pédagogique entretenir voire développer la motivation des jeunes imaginer, concevoir et fabriquer un objet en répondant à des contraintes techniques et en s’appuyant sur les différentes formations proposées au CFA.
Il s’adresse à toutes les filières du CFA : Maintenance des Véhicules, Carrosserie, Peinture en carrosserie, Réalisation en chaudronnerie industrielle et est principalement mené avec les formations de niveau V (CAP) avec une possibilité d’extension au niveau IV (bac pro)sur une certaine partie du projet. Ceci dans le but de faire participer chaque groupe d’apprentis au regard de ses compétences « métier » (ex : RCI pour la réalisation du châssis et de la partie carrosserie, CA pour l’assemblage des éléments de carrosserie, MV pour le montage et le réglage de la liaison au sol et les Peintres pour la finition).
Chaque étape du projet s ‘appuie sur le Cahier des Charges de la « Fédération des caisses à savon » dans l’optique finale de pouvoir inscrire le véhicule sur une course officielle (région Limousin).
De plus, les formateurs peuvent utiliser ce projet afin de favoriser l’acquisition de nouvelles connaissances en lien avec celui-ci et présentes dans le référentiel de formation ; par exemple : AFS : Volumes et surfaces, Analyse fonctionnelle, liaisons mécaniques, solutions constructives, Français : Histoire de l’automobile, évolution de la carrosserie,Technologie d’atelier en chaudronnerie : Calcul d’un développé, Pliage, croquage, roulage, soudure, Arts appliqués : Design de la caisse à savon, logo, affiche.
Suite à une première proposition des apprentis l’année passée et malgré les recommandations données par la formatrice en Arts appliqués, le design proposé par les apprenants était malheureusement loin d’être réalisable dans nos ateliers (formes souvent trop complexes).
En effet, nous nous appuyons sur les machines de l’atelier de chaudronnerie qui ne sont pas destinées à la fabrication de pièces automobiles. Aussi, les machines présentes ne nous permettent pas d’envisager de réaliser ces pièces par usinage voire emboutissage. Au regard de ces contraintes techniques de fabrication, nous avons donc très rapidement décidé d’imposer un style de véhicules, à savoir “Le véhicules de courses des années 1930”.
Cette stratégie est mise en place afin que les apprentis ne perdent pas de vue que les processus de fabrication à disposition au début des années 1900 n’étaient pas les mêmes que ceux que nous avons à disposition dans l’industrie à ce jour.
De là, une phase de prototypage “modèle réduit” a été réalisée par Patrick Niaussat. Ce prototype a permis la première ébauche 3D sur Topsolid (logiciel de CAO-DAO) de ce qui sera le châssis tubulaire de la caisse à savon.
A la suite de la validation du modèle numérique, les premiers plans ont été fournis à l’atelier pour fabrication.
Quelques photos en illustration du travail réalisé :
Autre contrainte, le cahier des charges de la FFCS impose un poids et un encombrement maximal ne permettant pas l’utilisation de composants automobiles pour le train roulant. Nous n’avons pas non plus la possibilité de fabriquer des pièces mécaniques puisqu’il s’agît là d’un autre métier (mécanique générale) et que nous ne sommes pas dotés de machines-outils. La décision de commander des composants de Karting a donc été prise concernant le train roulant (moyeux, colonne de direction, pivots, etc.)
Dès réception de ces composants, ils seront modélisés afin d’être intégrés à la définition numérique de la caisse à savon. Ceci permettra de sortir un nouveau jet de plan pour l’assemblage et le réglage du train roulant.
En parallèle, depuis début février, Léa Lafaye (formatrice en arts appliqués) fait travailler les apprentis sur le design de la calandre et autres parties de carrosseries.
Ce n’est qu’une fois ce travail réalisé que la partie carrosserie pourra passer en phase de conception.