Rescapée des camps de concentration, Lili Leignel a livré son témoignage devant de nombreux élèves de Brive dont la classe de 3e prépa métiers et leurs professeurs, vendredi 16 décembre
C’est avec émotion que tout le public a entendu l’histoire de Lili Leignel qui commence en France en 1940 à Roubaix où elle habite avec ses parents et ses deux petits frères, Lili, 8 ans, voit défiler les soldats allemands casqués, fusil à l’épaule. « Nous les enfants, ils nous effrayaient », se souvient-elle. Parce que sa famille est juive, elle porte une étoile jaune. Les adultes perdent leur situation et n’ont donc plus d’argent pour faire vivre leur famille. Aller aux parcs, avec les autres enfants ? C’est interdit aux Juifs et rappelé par une pancarte que l’on retrouve dans les stades et autres lieux publics…
Lili a 11 ans quand elle est arrêtée et déportée dans un premier temps au camp de femmes de Ravensbrück, puis au camp de Bergen-Belsen. Elle sera libérée avec ses deux petits frères par les Anglais en mai 1945.
Lili Leignel nous a raconté ces 2 années passées dans l’horreur des camps avec beaucoup d’énergie et une dignité exemplaire comme elle le fait depuis des années dans toute la France. C’est par des chansons en allemand, hollandais et polonais que Lili a terminé son propos. Sans oublier une satire de la chanson Je chante de Charles Trenet dans laquelle, à l’époque, le couplet avait été modifié (“Je souffre, je souffre soir et matin”).
Merci Mme Leignel, élèves et accompagnants se souviendront de cette matinée où tous ont pu comprendre l’importance d’un tel témoignage, message de tolérance et d’espoir face aux idées obscures qui persistent encore aujourd’hui. Une grande dame était à Brive ce vendredi 16 décembre, porteuse d’un message d’amour pour les jeunes générations.
Sa plus grande joie aujourd’hui est de recevoir des courriers des jeunes qu’elle a rencontré et les élèves de 3PM de Lavoisier lui préparent une jolie surprise.